Jardiner responsable
C’est avant tout observer son environnement immédiat pour en tirer le meilleur parti.
Rien de révolutionnaire ! Il s'agit de tenir compte de la nature du sol de son jardin et du climat qui règne dans sa région pour installer les plantes adéquates et les cultiver dans les meilleures conditions, sans forcer leur nature. Sans oublier de mettre en œuvre les outils et les techniques les mieux adaptés à leur environnement immédiat.
Parce que c'est dans la nature que notre métier puise ses forces, nous saurons vous guider vers un retour aux bonnes pratiques.
L’avenir de la planète se cultive aussi dans votre jardin.
Favoriser la biodiversité
Jardiner responsable, c'est aménager son jardin pour favoriser la biodiversité.
Le jardin n’est pas le domaine exclusif de l’Homme, loin s’en faut ! D’autres êtres vivants le peuplent. Si certains sont des adversaires du jardinier, beaucoup sont des alliés. Apprenez à les connaître pour mieux les respecter et faire de votre jardin une oasis de vie.
Vers de terre, oiseaux, insectes auxiliaires, petits mammifères, herbes utiles... Découvrez comment aménager votre jardin pour favoriser la biodiversité.
Les vers de terre
Ce sont des auxiliaires précieux puisqu’ils aèrent le sol en creusant des galeries. Surtout, ils en digèrent les éléments, contribuant à les rendre assimilables par les plantes. Ils vont aussi transformer le compost en éléments fertilisants. Leur nombre est synonyme d’une bonne fertilité d’un sol.La quantité de vers dépend de la nature du terrain, mais les scientifiques estiment qu’il faut au moins 50 vers de terre par m². Cette population peut monter jusqu’à 400 vers au m² (L’unité de comptage est le m² et non le m3 car plus accessible au jardinier. Difficile, en effet, de creuser sur un mètre de profondeur!). Pour favoriser les vers de terre, il faut apporter des déchets végétaux, base de leur alimentation. Ils se chargeront de les décomposer en éléments assimilables par les plantes.
La présence d’une taupe est un bon signe pour la fertilité d’un sol. Cet animal se nourrit essentiellement de vers de terre et si elle élit domicile chez vous, c’est que le garde-manger est copieux ! Ses galeries participent aussi à une meilleure fertilité de votre terrain.
Les oiseaux
Insectivores, ils ingurgitent chaque jour de nombreux insectes et leurs larves. La mésange bleue (Parus caerulea) et la mésange charbonnière (Parus major) dévorent les carpocapses qui attaquent les arbres fruitiers. Ce sont aussi de redoutables chasseurs de pucerons. Leur don d’acrobate leur permet de les traquer jusqu’aux extrémités des plus petites branches. Installez-leur des nichoirs dans votre jardin pour favoriser leur séjour. Et vous aurez le plaisir de voir leurs petits grandir et s’envoler.
Le rouge-gorge est aussi un compagnon fidèle qui adore les vers blancs. Solitaire, il vous accompagne surtout l’hiver.
Le merle est un allié l’hiver, mais il devient malheureusement un redoutable ennemi pour les cerises et autres petits fruits rouges !
À la campagne, les chouettes débarrassent le jardin des petits rongeurs. Chouette hulotte et chouette effraie éliminent les souris et les mulots. La chouette chevêche ajoute à son menu des limaces et des sauterelles.
Découvrez notre gamme de nichoirs pour oiseaux du jardin
Les petits mammifères
Le hérisson est un redoutable chasseur qui s’attaque aux limaces, aux escargots, aux chenilles, aux hannetons et aux larves en tout genre. Œufs de reptile, jeunes souris et jeunes mulots sont parfois à son menu. Il est donc d’une aide efficace au jardin. Si l’un d’eux vous rend visite, accueillez-le comme un cadeau de la nature. Faites-lui, malgré tout, un abri pour qu’il s’installe. Les animaux sauvages apprécient la tranquillité. Les hérissons aiment installer leur nid sous un bûcher ou un tas de bois. Installez donc votre abri dans un endroit retiré du jardin, en le recouvrant de branchages.
Les musaraignes, à ne pas confondre avec les campagnols et les mulots, sont carnivores. Elles ont une préférence pour les limaces, les insectes et les vers. Pour accueillir cette alliée, placez un parpaing dans un coin tranquille du jardin. Elles y feront leur nid. Elles aiment aussi les tas de compost.
Les chauves-souris nettoient efficacement un jardin de ses insectes nuisibles, dont les parasites du bois. Elles sortent de leurs nichoirs dès que l’obscurité tombe. Vous pouvez les voir qui volent dans la pénombre. Le jour, elles dorment ! N’hésitez pas à installer des nichoirs pour elles sur le pignon de votre maison, plutôt orientés à l’Ouest. Elles hiberneront pour revenir vous aider au printemps suivant.
Les insectes auxiliaires sont de grands alliés du jardinier. La coccinelle est, par exemple, un redoutable dévoreur de pucerons. Plus discrets, les chrysopes, de jolis insectes verts translucides, sont aussi très efficaces contre les pucerons, mais aussi les cochenilles, les chenilles et les cicadelles, les larves de syrphes. Les perce-oreilles présentent une grande capacité à dévorer les pucerons et les petites chenilles. Leur activité est nocturne.
La construction d’un hôtel à insectes dans votre jardin servira de refuge aux insectes auxiliaires pendant l’hiver et les saisons humides. Loger les insectes est une solution écologique et efficace pour lutter naturellement contre les parasites qui peuvent endommager les plantes et permettent d’assurer la pollinisation. Les abris pour insectes favorisent la biodiversité et la santé du jardin n’en sera qu’améliorée. Faites attention à l’utilisation de pesticides dans le jardin, qui doit être maîtrisée pour assurer la pérennité de l’abri et de ses hôtes. Pour les perce-oreilles, par exemple, offrez-leur des abris faits d’un pot en terre retourné et rempli de fibres de bois pour qu’ils passent la journée protégés. Vous pourrez ainsi les déplacer pour qu’ils viennent à bout d’une attaque de pucerons sur un végétal de votre jardin !
Les herbes utiles
Multiplier les espèces végétales dans un jardin, c’est aussi multiplier les espèces animales, insectes pour la plupart. Cette profusion permet d’améliorer l’équilibre global du jardin : il y a, en effet, moins de « place » pour l’arrivée d’animaux gênant les cultures. Cela passe par le semis de plantes qui ne sont pas utiles directement.Laissées en place, ces « mauvaises herbes » deviennent alors des herbes utiles. Les plantes à pollen et à nectar sont nécessaires aux femelles de certains insectes utiles. Elles leur apportent les protéines nécessaires pour produire leurs œufs. Elles doivent être présentes du printemps à la fin de l’automne. Installées en bordures d’allées ou au fond du jardin, ces herbes sont surtout des ombellifères, des composées et des labiées. Les espèces à tige creuse sont appréciées des petites guêpes chasseresses qui capturent des chenilles et d’autres insectes nuisibles. Taillées et laissées sur le sol, ces tiges servent alors de nids.
Nourrir les oiseaux
Durant l’automne, mettez des graines à la disposition des oiseaux avec quelques quartiers de pommes ou des poires blettes. Évitez le pain blanc qui occasionne des gonflements chez les oiseaux. N’oubliez pas de leur mettre de l’eau à disposition. L’hiver, ajoutez de la graisse à ces graines, ainsi que quelques fruits.
Voir notre gamme d'alimentation pour oiseaux du jardin
Valoriser les déchets
Jardiner responsable, c'est apprendre à faire son compost.
Le jardin produit beaucoup de déchets : tailles, tontes, fleurs fanées, feuilles mortes, mauvaises herbes… Impossible de les mettre à la poubelle car les collectivités locales rechignent de plus en plus à collecter les déchets verts. Plutôt que de les porter à la déchetterie, mieux vaut les recycler sur place, dans le jardin. Le compost ainsi fabriqué enrichira la terre du jardin, rapportant au sol les éléments que les plantes avaient prélevés. La boucle est alors bouclée !
Choisir un composteur
Parmi les modèles du commerce, ceux qui s’ouvrent totalement sur une face sont plus pratiques. L’accès au compost est plus aisé, tant pour retourner les déchets que pour le vider. Pour obtenir un compostage efficace, un volume de 300 à 400 litres est un minimum. Il correspond aux besoins d’un jardin de 100 à 200 m². Les modèles de 600 à 800 litres conviennent aux jardins de 300 à 500 m². Sachez que plus le volume est important, mieux se font les opérations de compostage.
Vous pouvez créer vous-même votre composteur. Plantez 4 gros piquets et entourez-les avec un grillage à petite maille. Il vous suffira alors d’y déposer votre chargement que vous protégerez du soleil et de la pluie en le recouvrant d’une moquette. Les bons bricoleurs pourront utiliser des planches de bois qu’ils traiteront
avec du sulfate de cuivre afin de les protéger.
Pratiquer le compostage
C’est un processus de transformation naturelle dû à des micro-organismes. Au bout de quelques semaines à plusieurs mois, en fonction de la température extérieure, le compost finit par se stabiliser. La chaleur dégagée et la composition du milieu éliminent la plupart des agents pathogènes. Les graines de mauvaises herbes ne résistent pas à cette décomposition, à condition que la température soit suffisante. Ce recyclage passe par l’emploi de composteurs individuels. Les parois sont ajourées pour laisser l’air circuler librement entre les déchets. C’est l’oxygène qui va activer les bactéries responsables de la décomposition des déchets végétaux. Plus elles seront « ventilées », plus vite elles travailleront ! Enfin, un couvercle évite le dessèchement dû au soleil ainsi que le détrempage par la pluie qui peut entraîner un lessivage des éléments nutritifs.
Gérer un composteur
Tous les déchets du jardin sont recyclables dans un composteur. Évitez toutefois les déchets végétaux atteints de maladies, les fruits et les légumes malades ainsi que les noyaux, vous pourrez aller déposer tous ces végétaux dans une déchetterie. Proscrivez également toutes les mauvaises herbes montées à graines ou sur le point d’arriver à ce stade. Bannissez les feuilles épaisses de platane, de noyer ainsi que celles des rosiers, pruniers, pêchers, pommiers, poiriers… Écartez les aiguilles et les écorces de pin ainsi que les pieds de tomates, souvent porteurs de maladies.
Tous les déchets de cuisine d’origine végétale se recyclent également. Mettez-y aussi les coquilles d’œufs, les filtres à café et le thé. Évitez cependant tout déchet d’origine animale qui provoque des odeurs nauséabondes. Remplissez votre composteur par couche d’une dizaine de centimètres d’épaisseur au maximum. Démarrez toujours par une couche de branchages coupés pour créer une zone aérée. Alternez des déchets riches en azote, comme les déchets de légumes, les tontes de gazon, les fruits abîmés…, avec des déchets riches en carbone ou secs, comme la paille, les feuilles sèches, la sciure et les copeaux de bois naturels, les orties…
Que faire des tontes ?
Volumineuses en pleine période de croissance de la pelouse, les tontes sont riches en eau. Plutôt que de les jeter, utilisez-les comme paillage après les avoir laissées sécher au soleil deux ou trois jours. Étalez alors une couche de 5 à 10 cm au pied des plantes pour éviter les pertes d’eau.
Vous pouvez aussi les mettre au composteur après cette période de séchage. Évitez de faire de gros apports d’un coup afin qu’elles ne s’agglomèrent pas pour former une voûte à l’intérieur du composteur.
Economiser l’eau
Jardiner responsable, c'est bien gérer l'eau au jardin.
Sans eau, il n’y a pas de vie ! Pour les plantes, elle sert à la fois de squelette (les plantes sont composées à 80 % d’eau au minimum), de couverts pour leur alimentation et de thermomètre pour réguler leur température. C’est dire son importance. Cette eau vient du sol, véritable réservoir. Mais cette eau se fait rare, c’est une ressource fragile, irremplaçable et limitée. Apprenons à l’utiliser au mieux et avec parcimonie.
Arroser au bon moment
Inutile d’arroser quand les plantes n’ont pas soif ! Avant de déclencher un arrosage, vérifiez que la terre est réellement sèche ou que vos plantes apparaissent flétries au lever du jour. Préférez alors un long arrosage qui va favoriser un meilleur enracinement des plantes, les mettant ainsi à l’abri d’un manque d’eau passager. N’arrosez pas n’importe quand dans la journée ! En été, apportez l’eau tard en soirée, voire dans la nuit, pour limiter les pertes par évaporation. En automne et au printemps, intervenez dans la matinée. Surtout, n’arrosez jamais en plein soleil !
Tenir compte de la nature du sol
Dans un sol argileux, l’arrosage se fait par un apport abondant d’eau, une fois par semaine. Dans un sol sableux, l’apport est fractionné et se fait tous les deux jours, en petites quantités, pour éviter que l’eau ne disparaisse dans le sous-sol.
Techniques d’arrosage
L’arrosage de la pelouse fait appel à des arroseurs de surfaces (oscillants, canons, rotatifs…) qu’il faut déplacer régulièrement. Le mieux est d’installer, une fois pour toutes, un arrosage enterré à commande par programmateur. L’arrosage des fleurs et des légumes utilise plutôt des goutteurs ou des micro-asperseurs, voire des tuyaux microporeux qui délivrent l’eau seulement au pied des plantes cultivées.
Limiter l’arrosage avec le paillage
Pour optimiser l’utilisation de l’eau, il suffit de l’empêcher de s’évaporer sous l’influence du vent et du soleil. C’est le rôle du paillage qui a, en plus, un rôle « herbicide », en empêchant les mauvaises herbes de lever. Le paillage permet également d’améliorer la structure du sol et atténue les écarts de température et d’humidité. Les matériaux disponibles sont nombreux et variés: écorces de pin, paillettes de lin, paillis de chanvre, coque de cacao ou de Sarrasin, copeaux de bois naturel ou colorés, aiguilles de pin, pouzzolane, schiste expansé, ardoise...
Voir toute notre gamme de paillage
Pratiquer le binage
En binant régulièrement ses plantes, le jardinier limite les effets d’évaporation de l’eau contenue dans le sol. Elle profite alors aux racines des plantes. Cette technique favorise aussi la pénétration de l’eau quand il pleut.
Récupérer l'eau de pluie
Ne passez pas à côté de l’eau de pluie, abondante et gratuite ! Installez dans votre jardin un récupérateur pour, ensuite, arroser vos plantes à l’aide d’un arrosoir ou d’une pompe et d’un tuyau d’arrosage. Avec une cuve enterrée, vous pourrez aussi alimenter vos WC et votre machine à laver. Autre source possible : un puits ou un forage dans son jardin, voire une mare ou une rivière.
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Faire la chasse aux fuites
Évitez de gaspiller bêtement de l’eau en chassant les fuites. Serrez vos raccords sur vos tuyaux et éliminez la terre qui a pu s’y introduire. Ne laissez jamais vos tuyaux pleins d’eau. Vidangez-les avant de les ranger à l’abri du soleil.
Geste après geste
Dans nos enseignes Magasin Vert et Point Vert, nous mettons tout en oeuvre pour vous apporter des conseils et des produits respectueux de notre environnement. Notre démarche “Geste après Geste” est centrée sur la protection environnementale mais couvre aussi l’ensemble des domaines RSE : économie locale, cohésion sociale, etc.
Nos équipes sont là, en magasin, pour vous accompagner avec des conseils, des astuces, des démonstrations … pour mettre en pratique toutes vos bonnes intentions. Geste après geste, jour après jour, saison après saisons, agissos ensemble pour protéger l'environnement et améliorer notre cadre de vie.
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